Eva - Vertig Orfeo

Bouchart Eva-Gabrielle - "Vertig Orfeo" - 1995
Réflexion sur l'outil très utilisé de nos jours, "la vidéo", avec une tentative d'appréhender un autre mode de lecture, de regard sur ce que peut être une image

I. Projet pour "Le Romantisme du XVIII ème siècle en Bretagne"
a) Proposition : la nature de l'objet sera d'ordre visuel, voire audio-visuel, c'est à dire que le support, qui n'est autre qu'un moniteur vidéo, recevra une bande image/son enregistrée; le format de ce support-machine est de la taille d'un écran de télévision conforme aux dimensions usitées dans le musée. La place requise nécessitera donc une installation prenant en compte ces paramètres.
b) En outre, j'aimerais que le musée puisse, le temps de l'exposition, me fournir un caisson de bois estampillé, dans lequel sont contenus des objets fragiles. Il sera de la taille d'un moniteur afin que celui-ci puisse s'y encaster.


II. Déroulement de Vertig Orfeo :
A travers un cheminement de gravitation, dans un espace architectural se trouvant "in-situ" au musée Breton, un personnage vêtu de noir évolue dans le lieu symbolique de l'escalier hélicoïdal, baigné d'une ambiance gothique. L'oeil de la caméra suit ses déplacements pas à pas rythmant les passages progessifs de sa verticalité, brisant les plans orthogonaux, mêlant intimement corps et espace. Haut et bas se confondent et s'annulent en une vision subjective non-euclidienne.
Dès lors, les mouvements lents de l'Orphé noir moderne (cf. l'Orpheo Negro, sans un regard en arrière, de M. Camus) s'épuisent et amène le spectateur, de degré en degré, à une inexorable élévation où, une fois arrivé au sommet, il pousse une porte et disparaît au-delà du seuil. Cependant que le regard, trangessant l'interdit de la limite, la franchit et émerge dans une tour vide. Demeuré seul, l'oeil, fébrilement, scrute l'espace du lieu d'un temps perdu et révolu ...

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